« En 5 ans #MeToo a ré vé lé un continent de violences sexuelles » analyse une sociologue Metoo - Société HEAD TOPICS
« En 5 ans #MeToo a ré vé lé un continent de violences sexuelles » analyse une sociologue
14/10/2022 20:03:00 « En 5 ans #MeToo a ré vé lé un continent de violences sexuelles » analyse une sociologue
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« En 5 ans, MeToo a révélé un continent de violences sexuelles », analyse une sociologue Directrice d’études à l’EHESS, sociologue du droit, de la parenté et du genre, Irène Théry vient de publier « Moi aussi : la nouvelle civilité sexuelle ». Soit un essai de sciences sociales qui apporte un éclairage sur le mouvement MeToo depuis son origine. Éclairant, car loin de toute polémique Directrice d’études à l’EHESS, sociologue du droit, de la parenté et du genre, Irène Théry vient de publier « Moi aussi : la nouvelle civilité sexuelle ». Soit un essai de sciences sociales qui apporte un éclairage sur le mouvement MeToo depuis son origine. Éclairant, car loin de toute polémique Vous écrivez dans votre dernier essai, que le mouvement MeToo a mis au jour une nouvelle civilité sexuelle. De quoi s’agit-il ?Quand on parle de #MeToo aujourd’hui, on pense au mouvement de dénonciation qui a fait apparaître un continent de violences cachées. Tout est parti des États-Unis avec l’affaire Weinstein, lequel va devoir faire face à un second procès, suite à une nouvelle série de plaintes. Si on se place à distance des polémiques, on comprend que #MeToo participe... Lire la suite:
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S'abonner Directrice d’études à l’EHESS, sociologue du droit, de la parenté et du genre, Irène Théry vient de publier « Moi aussi : la nouvelle civilité sexuelle ».S'inscrire Une fillette de 5 ans a perdu la vie mercredi en fin de matinée, dans un accident de la route à Bihore en Seine-Maritime.Mercredi 12 octobre, le tabloïd britannique The Sun a révélé une étonnante nouvelle : un membre de la famille royale britannique pourrait bien participer à l'équivalent de Je suis une célébrité.alors qu’elle voulait simplement passer du temps avec quatre femmes, dont l’Afro-américaine Mae Jemison qui est allée dans l’espace en 1992. Soit un essai de sciences sociales qui apporte un éclairage sur le mouvement MeToo depuis son origine. Éclairant, car loin de toute polémique Vous écrivez dans votre dernier essai, que le mouvement MeToo a mis au jour une nouvelle civilité sexuelle. La fille de 5 ans était en arrêt cardiorespiratoire à l'arrivée des secours et est décédée peu de temps après. De quoi s’agit-il ? Quand on parle de #MeToo aujourd’hui, on pense au mouvement de dénonciation qui a fait apparaître un continent de violences cachées. sortez-moi de là ! de l'autre côté de la Manche. Tout est parti des États-Unis avec l’affaire Weinstein, lequel va devoir faire face à un second procès, suite à une nouvelle série de plaintes. Une enquête est en cours. Si on se place à distance des polémiques, on comprend que #MeToo participe. . Hier, Buckingham Palace a d'ailleurs annoncé que , contrairement à la date du 3 juin qui avait été annoncée par les médias britanniques, 70 ans pile après celui de sa mère.. Quand on parle de #MeToo aujourd’hui, on pense au mouvement de dénonciation qui a fait apparaître un continent de violences cachées. Tout est parti des États-Unis avec l’affaire Weinstein, lequel va devoir faire face à un second procès, suite à une nouvelle série de plaintes. Polémique en vue ? Il faut dire que la famille"élargie" n'est pas toujours fidèle à l'image que le roi souhaite donner de la Firm, et le nouveau projet de son neveu Mike Tindall. Si on se place à distance des polémiques, on comprend que #MeToo participe plus largement à édifier une nouvelle civilité sexuelle, à l’heure de l’égalité des sexes. La civilité sexuelle c’est en quelque sorte la règle du jeu sexuel dans la société. C’est-à-dire ? Quelle sexualité est valorisée ? Laquelle est punie ? Selon quelles valeurs ? Quels sont les rites pour mettre en rapport vie sexuelle et vie parentale par exemple ? Depuis l’Antiquité, jusqu’aux années 70, la règle a toujours été une double morale, pour les hommes et pour les femmes. Pour elles, la seule sexualité honorable était dans le mariage, sous peine d’être considérées comme des filles perdues. Il fallait arriver vierge au mariage, et les filles-mères étaient stigmatisées. Les hommes eux, pouvaient avoir une sexualité expansive et conquérante, tandis que les filles devaient « se garder ». Cette asymétrie a eu une conséquence dramatique, qui pèse encore aujourd’hui : une sous-responsabilisation des femmes, en cas d’écart aux normes sexuelles, y compris en cas de viol. Le mouvement de libération des femmes des années 70 a critiqué ces anciennes règles du jeu sexuel, mais sans aller jusqu’au bout. #MeToo est une nouvelle étape de ce changement, et va plus loin. « Un consentement extorqué n’est pas un consentement » Pour Irène Théry, « un consentement extorqué n’est pas un consentement ». Bénédicte Roscot La notion qui revient souvent dans votre essai concerne le consentement. Selon vous, c’est précisément ça qu’a changé le mouvement MeToo ? En effet. En France, le viol a toujours été un crime, mais il était peu dénoncé et puni. Le grand procès du viol de 1978 à Aix-en-Provence, défendu par Gisèle Halimi a permis de dénoncer l’impunité et d’inscrire une nouvelle définition du viol dans le code pénal. Avec #MeToo, on découvre qu’on a laissé faire et s’installer ce véritable continent caché de violences sexuelles : celles commises par des auteurs connus. #MeToo a montré comment dans ces cas, le consentement n’est pas libre, car pris dans des relations d’emprise, d’inégalité et de pouvoir. Et la société aujourd’hui fait face à ça. Le consentement extorqué n’est pas un consentement ! Avez-vous le sentiment que le mouvement oppose les hommes et les femmes, qu’il a une forme de radicalité ? La majorité des hommes n’ont jamais violé personne et il est absurde de considérer tout homme comme un violeur en puissance. Pourtant, il y a bien une raison sociétale, systémique, à la violence sexuelle exercée par une minorité conséquente d’hommes veules et machistes. Pour moi, la raison tient à cette règle du jeu asymétrique héritée du passé : une sexualité de conquête pour les hommes, aux femmes de se protéger. Les femmes doivent cesser de se culpabiliser des violences qu’elles subissent, cesser de se dire que c’est leur faute si elles sont agressées. C’est le sens du mot d’ordre de #MeToo, affiché sur les tee-shirts des jeunes féministes dans les manifs : « Protégez vos filles » est barré, remplacé par « éduquez vos garçons ! » Elisabeth Badinter qui a été chef de file du féminisme a tenu récemment des propos virulents vis-à-vis du mouvement MeToo. Êtes-vous étonnée ? Elle condamne le mouvement #MeToo dans sa globalité et je le regrette. Il n’existe pas de mouvement sociétal important sans divergences internes ni excès, et oui, on a le droit de les critiquer, mais elle semble ne pas reconnaître la part positive de la mise en lumière des problèmes relationnels. Pour moi, l’important est de voir que #MeToo a deux dimensions : d’une part la dénonciation des crimes et délits, de l’autre la remise à plat de la civilité sexuelle pour tous. Il ne faut pas les confondre, les femmes ont raison de dénoncer le côté grossier et lourd de la virilité à l’ancienne, les blagues sexistes, les mains aux fesses, les « passages à la casserole ». L’environnement n’est toujours pas sécurisant quand on est une femme, chacune doit encore se battre contre ça. Mais, on ne peut traiter toute attitude machiste comme si c’était un délit ou un crime. Mettre sur la place publique des conflits de vie privée des couples, sans même entendre ce qu’a à dire l’homme mis en cause, comme on l’a vu dans l .