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Faut-il encore dé fendre la « valeur travail »
11/10/2022 08:44:00 Faut-il encore dé fendre la « valeur travail »
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La source La Tribune
Faut-il (encore) défendre la « valeur travail » ? OPINION. Si le débat sur la « valeur travail » divise tant, c’est qu’il témoigne de l’intrinsèque polysémie et de l’ambivalence de la notion de « travail ». Par Davy Castel, Université de Picardie Jules Verne (UPJV) Ce besoin de pouvoir être utile, de « faire quelque chose de sa journée et de ses dix doigts » alimente la quête de sens de chaque individu conscient et le conduit à structurer et à chercher à faire bon usage de son temps de vie disponible. Une chose est sûre : se sentir utile conduit à se sentir légitime, reconnu et à « faire société ». Y renoncer, ne pas s'en sentir capable, se percevoir ou être perçu comme inutile, détruit l'estime de soi et nourrit toutes les formes de dépression. Lire la suite:
La Tribune » François Hollande se dit « humilié par le spectacle donné par la NUPES » États-Unis : des sites d'aéroports visés par une cyberattaque encouragée par des hackers pro-russes Les banques font leur travail pour gérer la crise de l'énergie Vladimir Poutine fragilisé par l’attaque du pont de Crimée Mode Beauté Recettes Société Horoscope Célébrités
Madame Figaro : toute l'actualité au féminin, les tendances mode, beauté, joaillerie, mariage, déco l'actu people, business et société, les meilleures recettes, et les tendances cuisine. Lire la suite >> Avons-nous encore des valeurs autres que le dollar ? Au-delà de la polysémie, il y a une considération différente de l'intérêt de travailler et de la fierté que'on en retire. Ce que présupposent les nupes c'est que cette fierté est une tromperie inculquée par le patronat. François Hollande se dit « humilié par le spectacle donné par la NUPES »L’ancien président de la République étrille aussi la marche du 16 octobre : « manifester, c’est le rôle des syndicats ». Il a bien humilié la France pendant 5 ans... Que François Holande s'empresse à demander à son copain Macron de taxer les super profits et de bloquer les prix des produits de première nécessité au lieu de vomir débilement sur la Nupes La honte est le macronie qui sème le chaos depuis +5ans Ce n'est pas très grave. Dommage pour lui mais ça ne mérite pas d'en faire un article. États-Unis : des sites d'aéroports visés par une cyberattaque encouragée par des hackers pro-russesCe groupe de hackers appelé 'Killnet' avait récemment revendiqué l'attaques de plusieurs sites du gouvernement américain. Les banques font leur travail pour gérer la crise de l'énergieOPINION. La spéculation sur les marchés dérivés a-t-elle exacerbé la crise de l'énergie que traverse l'Europe en faisant augmenter les prix ? Le régulateur européen répond par la négative, le secteur financier, notamment les banques, ont joué correctement leur rôle. Par Charles Cuvelliez et Patrick Claessens, Université de Bruxelles, Ecole Polytechnique de Bruxelles. Vladimir Poutine fragilisé par l’attaque du pont de CriméeVladimir Poutine fragilisé par l’attaque du pont de Crimée Symboliquement, le coup est sérieux pour Moscou. L’explosion, survenue au lendemain du 70e anniversaire de Vladimir Poutine, a touché l’un de ses chantiers phares. Pas aussi fragile que le gov francais?! Si?🙈🙊🙉 Did ever terrorism win wars also? Another pathetic use of our money. Is symbolism winning wars? Pathetic use of our money. Où sont situées les nouvelles sous-préfectures annoncées par Macron ?D’ici à la fin de l’année, de nouvelles sous-préfectures vont rouvrir. Une autre va être créée en Guyane. Surtout : qui ça intéresse de voir encore plus de centralisation par des énarques bornés et corrompus ? LaDroiteMent Dans tout les cas vous le respect il est où? 🤣🤣🤣🤣 Le débat sur la « valeur travail » a été récemment relancé suite aux propos du secrétaire national du Parti communiste français (PCF) et député Fabien Roussel - qui avait déjà mobilisé ce sujet dans sa campagne électorale - mais aussi dans une moindre mesure ceux du député François Ruffin qui n'ont pas manqué de diviser la gauche française.AFP François Hollande, ancien président de la République POLITIQUE - François Hollande ne manque pas une occasion de tacler la Nouvelle union populaire écologique et sociale ( ).publié le 11/10/2022 à 04:56 Ce lundi 10 octobre, plusieurs sites internet de nombreux grands aéroports ont connu des soucis techniques après qu’ un groupe connu de hackers pro-russes a appelé à les pirater.Dans le document de travail de la Commission européenne, discuté le 30 septembre dernier, lors du conseil des ministres européens de l'Énergie, figurait la demande formulée au régulateur européen des banques et à celui des marchés financiers : les marchés dérivés de l'énergie exacerbent-ils la crise en cours ? Sur ces marchés, les contrats à terme d'achat d'énergie sont négociés mais ils requièrent l'apport de garanties financières (des appels de marge) de la part des acheteurs auprès de la chambre de compensation. La députée Sandrine Rousseau a ainsi pris ses distances tout comme Jean-Luc Mélenchon, et d'autres, avec les propos de Fabien Roussel. François Ruffin lui-même a souhaité marquer ses divergences avec ce dernier. « Je me sens humilié par le spectacle donné par la NUPES depuis plusieurs mois, a-t-il affirmé à . Au-delà des polémiques partisanes, si le sujet divise tant c'est qu'il témoigne de l'intrinsèque polysémie et de l'ambivalence de la notion de « travail », particulièrement lorsqu'il s'agit de comprendre son rôle, à la fois positif et négatif, en matière d'épanouissement individuel et collectif. Ces plateformes ont été victimes d’ une attaque par déni de service (DDoS) qui consiste à prendre pour cible un système informatique en l'inondant de messages ou de requêtes de connexion. Emploi ou activité ? Une partie de la controverse vient sans doute de la confusion qu'entretient le terme « travail » entre emploi et activité. » L’ancien chef de l’État a précisé qu’il n’était pas « en train de polémiquer, de dénoncer celui-là ou celle-là au sujet ou de sa vie. C'est une vieille litanie qui a traversé les siècles : les sans-emploi sont supposés être inactifs et oisifs. Les montants à déposer en garantie deviennent du même ordre de grandeur que la valeur du contrat. Or, la distinction des deux termes apparaît indispensable pour faire avancer le débat. Il en a profité pour défendre son bilan et a répondu à un électeur lui demandant s’il était « toujours un homme de gauche ». Ce n’est pas la première fois que Killnet vise des sites américains. L'activité, au sens de la possibilité de dédier une partie de son temps de vie à des réalisations jugées socialement utiles, est indispensable à l'épanouissement humain. Ce besoin de pouvoir être utile, de « faire quelque chose de sa journée et de ses dix doigts » alimente la quête de sens de chaque individu conscient et le conduit à structurer et à chercher à faire bon usage de son temps de vie disponible. Une position immédiatement critiquée par le député de la NUPES Louis Boyard qui ironise sur Twitter : « Quand François Hollande dit qu’il n’a rien à voir « avec tout ça », il faut comprendre la gauche». Une chose est sûre : se sentir utile conduit à se sentir légitime, reconnu et à « faire société ». Y renoncer, ne pas s'en sentir capable, se percevoir ou être perçu comme inutile, détruit l'estime de soi et nourrit toutes les formes de dépression. https://t. Aucun défaut n'a été constaté. Oui mais voilà : être sans emploi ne signifie pas forcément être inactif. On peut être au chômage et bénévole, on peut être retraité et s'occuper de ses petits-enfants, on peut être parent au foyer et s'occuper de ses enfants afin de les préparer, eux-mêmes, à apporter une contribution utile à la société. Je ne veux pas qu’elle s’installe dans la protestation et les appels à la manifestation. À l'inverse, avoir un emploi n'implique pas systématiquement de pouvoir être actif au sens de se sentir utile. Nombreuses sont les situations où les personnes sont « placardisées » et où on ne leur confie rien à faire d'utile ou celles où, bien qu'occupées toute la journée, elles peinent à percevoir l'utilité réelle de leur activité. » Une est justement prévue le 16 octobre, à l’initiative de la France insoumise. Ces situations sont d'ailleurs sans doute sous-estimées, tant cela s'accompagne d'un sentiment de honte qui peut conduire les personnes à ne pas en parler et rendre ces situations difficiles à chiffrer. C'est là qu'on verra aussi si la spéculation a joué un rôle. D'importantes études ont néanmoins été conduites à ce sujet et l'Institut national de recherche et de sécurité alerte régulièrement sur l'impact de l'ennui au travail sur la santé et le bien-être. Parmi eux, le député LFI. Défendre le travail et sa valeur ne peut donc simplement se réduire à défendre l'emploi. Cela implique d'agir d'une part pour la reconnaissance de toutes les activités socialement utiles et d'autre part pour la création d'emplois permettant réellement aux personnes d'apporter une contribution à la société. Le travail entre aliénation et émancipation Au-delà de sa polysémie, si le travail génère tant de débats c'est également parce qu'il entretient des rapports profondément ambivalents avec l'accomplissement humain : si pour certains l'émancipation passe par le travail, pour d'autres (et parfois pour les mêmes), le travail est synonyme d'aliénation. Ce qui semble en jeu ici c'est le rapport du travail à la dignité humaine et à l'indépendance. Les banques avaient, en mars 2022, 320 milliards de prêt en cours auprès des firmes du secteur de l'énergie (électricité, gaz, vapeur, . En ce qui concerne les rapports entre travail et dignité, ces derniers sont sans doute trop complexes pour pouvoir affirmer que le travail est la source de toute dignité ou qu'au contraire tout travail est indigne. La question est essentiellement déterminée par les modalités d'organisation du travail plus encore que par la nature intrinsèque de l'activité réalisée. La clé de voûte réside dans le pouvoir d'agir dont disposent les professionnels pour peser sur les finalités et modalités de leur propre activité ou dont ils sont au contraire privés par des formes d'organisation du travail, empreintes de bureaucratie et de néo-taylorisme, qui les dépossèdent de tout droit de regard sur ces sujets. Quant au rapport du travail à l'indépendance, il est essentiellement régi par une convention sociale, celle qui consiste à lier les moyens de subsistance à l'exercice d'un emploi, convention qui détermine également en grande partie l'impact du chômage, et de la privation d'emploi, sur l'épanouissement individuel. Un débat sur le chômage autant que sur le travail Ce qui apparaît en creux du débat récent sur la « valeur travail » ce sont les représentations de l'impact du chômage sur les vies humaines. C'est déjà 17 % de plus en un an. Ce dernier produit inévitablement des dégâts sur le bien-être psychologique, et plus globalement sur la santé, lorsqu'il devient synonyme d'inactivité. Mais comme nous l'avons vu le chômage n'est pas nécessairement synonyme de non-travail au sens d'absence d'activité. Ce qui produit tant de malheur, ce n'est peut-être pas tant que le travail, au sens de l'emploi, manque : ce serait à la fois nier la dimension aliénante de certaines formes d'emploi et considérer qu'en dehors de l'emploi il n'y aurait point de salut possible. Le chômage produit surtout des dégâts car il est synonyme d'isolement et de stigmatisation, précisément à cause de la confusion entre chômage et inactivité et du procès en inutilité sociale qui est fait à toute personne n'occupant pas d'emploi sans raison que d'aucun jugera « valable » ou acceptable : invalidité, vieillesse, maternité.. C'est le signe d'une (trop) grande complexité opérationnelle et d'effets d'échelle nécessaires pour être rentable. . Nous ne sommes pas tout à fait sortis de la vision du chômage comme une infirmité qui prévalait jusqu'au XIXe siècle et le passage progressif de l'assistance (seuls les inaptes, infirmes et vieillards, sont aidés, les autres, considérés comme des fainéants ou des profiteurs, doivent se débrouiller seuls) à l'assurance (les travailleurs sont assurés, individuellement et collectivement, contre le chômage perçu comme un risque à travers les cotisations sociales et patronales). Or, cette représentation du chômage comme une tare dont les individus seraient eux-mêmes responsables conduit inévitablement les personnes sans emploi à se replier sur elles-mêmes (qui voudrait s'exposer sur la place publique en sachant qu'il y sera décrié ?), et donc à être inactives, et à transformer en « profiteurs » des personnes déjà fragilisées socialement et psychologiquement. Le cercle vicieux se referme. Travail, activité, emploi pour toutes et tous ? L'analyse des récentes prises de position publiques précédemment évoquées, une fois dégorgées des malentendus et des « buzz » que ces derniers nourrissent, semble aller dans le sens d'une volonté du personnel politique, ou du moins d'une partie de celui-ci, non pas de supprimer la solidarité nationale permettant à la fois la survie individuelle et la cohésion de la société, mais de permettre un égal accès au travail pour toutes et tous et de s'y épanouir. C'est une décision interne en âme et conscience des banques. Cela impliquerait d'abord de ne plus confondre emploi et activité, de ne plus stigmatiser le non-emploi mais aussi de garantir des modes d'organisation du travail permettant d'associer emploi et dignité. L'organisation apprenante, qui vise à structurer l'organisation autour du développement de ses membres, ou encore l'holacratie, qui organise le travail autour d'équipes de travail à la fois autonomes et interdépendantes, constituent des repères utiles dans cet objectif. Cela reposerait tout autant sur le fait de ne plus nourrir des contre-vérités, comme celle consistant à laisser entendre que les personnes seraient au chômage par choix alors qu'elles le vivent la plupart du temps comme une épreuve, voire comme un traumatisme (auquel s'ajoute le poids stigmatisant de telles contre-vérités). Cela signifierait également combattre le chômage par le développement de l'emploi de qualité plutôt qu'en réduisant les revenus de remplacement et en contraignant les personnes à accepter la première offre reçue, ce qui fragilise de fait l'idée de dignité par et dans le travail. En finir avec le terme « assistanat » Cela appellerait enfin à ne plus nommer « assistanat » ce qui ne relève pas de l'aumône ou de l'assistance publique mais bel et bien de l'assurance, les allocations chômage étant la résultante d'un droit que les personnes ont acquis et auquel elles ont elles-mêmes contribué à travers les cotisations prises sur leur salaire lorsqu'elles étaient en emploi. Finalement, c'est ce que font déjà les banques quand elles acceptent des actifs moins liquides des firmes d'énergie pour les transformer en actifs très liquides et du cash pour elles. Mais ensuite : comment y parvenir ? Comment appliquer, enfin, le droit au travail prévu dans notre constitution ? Faut-il parler de garantie d'emploi ? De garantie d'activité ? Faut-il distinguer moyens de subsistance et emploi ? Faut-il, plutôt, répartir l'emploi à travers la répartition du temps de travail ? Faut-il envisager la rémunération des activités socialement utiles au-delà de l'emploi ? Les communistes eux-mêmes, à l'origine de cette malheureuse polémique qui révèle en réalité la nécessité du débat proposaient en 2017 la « sécurité emploi-formation » qui consistait déjà à dissocier, d'une certaine façon, emploi, activité et rémunération : gageons que cette proposition, toujours d'actualité, soit source de terrain d'entente. _______ Par Davy Castel, Maitre de conférences en psychologie sociale et psychologie du travail, Université de Picardie Jules Verne (UPJV). La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation. Davy Castel 11 Oct 2022, 7:38 Partager : Rédiger un commentaire .