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Jenny Erpenbeck le vieil homme et l exil
10/10/2022 07:21:00 Rencontre avec la romanciè re berlinoise autour de « Je vais tu vas ils vont» roman poignant dans lequel un retraité se lie à des migrants
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La source Libération
«Si l’on déplore ces tragédies, peu de gens tentent de savoir qui sont ces migrants, quelle vie ils avaient» Rencontre avec la romancière Jenny Erpenbeck autour de «Je vais, tu vas, ils vont», roman poignant où un retraité se lie à des migrants : Rencontre avec la romancière berlinoise autour de «Je vais, tu vas, ils vont», roman poignant dans lequel un retraité se lie à des migrants. «Les esprits sont du voyage, […] mais seulement jusqu’aux côtes italiennes. Ils ne passent pas en Europe.»Karon est un jeune migrant venu du Ghana. Avec d’autres il a trouvé refuge dans un foyer de la banlieue berlinoise. Il raconte la traversée périlleuse de la Méditerranée, le monde perdu d’avant et les fantômes du passé restés au large. Son interlocuteur est le narrateur du roman, un professeur d’université tout juste à la retraite, flottant lui aussi entre deux états. Richard n’est pas un militant, son désœuvrement l’a juste poussé à s’intéresser à un campement de réfugiés sur l’Oranienplatz, à Berlin. Et de fil en aiguille, il en est venu à leur parler, à se rendre là où ils ont atterri après l’évacuation. Il veut voir apparaître des êtres humains individualisés derrière l’étiquette «migrants» et finit par épauler la prof de langue. Cours d’allemand : «je vais, tu vas, ils vont», traduction libre de «gehen, ging, gegangen». Difficile d’oublier la règle grammaticale qui résonne malicieusement ici : presque tous les verbes de mouvement se conjuguent avec l’auxiliaire être. Richard est un ancien Allemand de l’Est, il sait ce que c’est de ne pas se sentir partie intégrante d’une société, pour lui celle des débuts de la réunification. Il a une forme de candeur, il se réjouit d’acquérir au fur et à mesure des connaissances sur l’Afrique, d’où viennent la plupart de ces demandeurs d’asile, et de les aider dans leurs démarches administratives. Lire la suite:
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Les pompiers des Bouches-du-Rhône luttent contre un feu de copeaux de bois au terminal minéralier de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône. Lire la suite >> Ça devrait plutôt être UNE retraité avec un migrant vigoureux Faut mettre en pratique sa bien-pensance plutôt que d'écrire un bouquin 10 triés sur le volet prêts à travailler/s'intégrer/ adopter les Mœurs et Valeurs de notre beau pays c'est Ok Mais 100.000 qui en appellent 1.000.000 par an (Allocs) ça fait des hordes ingérables et destructrices de notre civilisation Cf Paris-Crack et la Mairie prise d'assaut En tout cas. On sait où ils vont, vers le premier guichet de la CAF qu'ils vont croiser. J ai pleuré plusieurs fois 😂 cinéma Mister_Ringo terrible....mais pas autant que l'inflation.Nick Cave : “À chaque fois que je monte sur scène, je me sens redevable”À l’occasion de la parution d’un livre d’entretiens, le musicien australien se confie au “New York Times Magazine” dans une interview très intime. À 65 ans, Nic... 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Il raconte la traversée périlleuse de la Méditerranée, le monde perdu d’avant et les fantômes du passé restés au large.” Partager “J’essaie d’écrire, explique le musicien et auteur Nick Cave, en partant du principe que les épreuves de la vie, si terribles soient-elles, peuvent être source de rédemption et de sublime. Son interlocuteur est le narrateur du roman, un professeur d’université tout juste à la retraite, flottant lui aussi entre deux états.. Richard n’est pas un militant, son désœuvrement l’a juste poussé à s’intéresser à un campement de réfugiés sur l’Oranienplatz, à Berlin. En 2015, son fils de 15 ans, Arthur, s’est tué en tombant d’une falaise près de la maison familiale à Brighton, en Grande-Bretagne. La grand-mère maternelle catholique contraint sa fille à la rupture, l’étudiant juif repart au Maroc, on dira longtemps à Éric que son père est mort à la guerre. Et de fil en aiguille, il en est venu à leur parler, à se rendre là où ils ont atterri après l’évacuation. Il veut voir apparaître des êtres humains individualisés derrière l’étiquette «migrants» et finit par épauler la prof de langue. Ce vacillement s’incarne aussi dans sa musique. Cours d’allemand : «je vais, tu vas, ils vont», traduction libre de «gehen, ging, gegangen». Publicité Mais surtout, depuis vingt ans, son moi se dessine. Difficile d’oublier la règle grammaticale qui résonne malicieusement ici : presque tous les verbes de mouvement se conjuguent avec l’auxiliaire être. Peu à peu, cependant, il est devenu le vecteur lumineux d’albums et de concerts à la fonction cathartique, des moments de grâce, réconfortants et sincères – qui n’en sont pas moins sans compromission.. Richard est un ancien Allemand de l’Est, il sait ce que c’est de ne pas se sentir partie intégrante d’une société, pour lui celle des débuts de la réunification. Il a une forme de candeur, il se réjouit d’acquérir au fur et à mesure des connaissances sur l’Afrique, d’où viennent la plupart de ces demandeurs d’asile, et de les aider dans leurs démarches administratives. [Nick Cave assure avoir reçu près de 60 000 questions de ses fans. Son œuvre de romancier se nourrit d’une inlassable quête, une quête d’identité. «J’ai fait comme Richard … .