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Crise viticole à Bordeaux « Arracher trois hectares en 2005 m avait remis à flot »
22/10/2022 18:27:00 Crise viticole à Bordeaux « Arracher trois hectares en 2005 m avait remis à flot »
Vin Langon
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Crise viticole à Bordeaux : « Arracher trois hectares en 2005 m’avait remis à flot » Vigneron en Sud Gironde , Serge Rizzetto avait touché 45 000 euros pour arracher 3 ha en 2005 lors du précédent plan d’arrachage mis en place en Bordelais où les vignerons volontaires toucheraient une prime pour mettre hors de production des hectares de vigne. Un tel plan avait déjà été mis en place en 2005/2006. C’était alors une première pour, là aussi, essayer de juguler une crise de surproduction. Près de 5 000 ha avaient alors été arrachés. Quelle était votre situation en 2005 ?La crise avait commencé en 2004. J’avais 21 ha et je vendais en vrac à un négociant à un prix intéressant. J’avais fait beaucoup d’efforts pour suivre le cahier des charges technique. Puis, face aux difficultés du marché, cet acheteur a renié ses promesses. J’ai perdu confiance dans le négoce et compris qu’il n’y avait plus d’avenir pour les vraqueurs comme moi. Bordeaux vendait moins et s’enfonçait dans la crise. Un plan d’arrachage a été mis en place. Lire la suite:
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Un tel plan avait déjà été mis en place en 2005/2006. C’était alors une première pour, là aussi, essayer de juguler une crise de surproduction. Elle touche aussi les secteurs des transports ou de l’économie. Près de 5 000 ha avaient alors été arrachés.. Quelle était votre situation en 2005 ? La crise avait commencé en 2004. Un monopole qui rappelle celui de WeChat en Chine avec son milliard d’utilisateurs et ses dizaines d’applications du même type. J’avais 21 ha et je vendais en vrac à un négociant à un prix intéressant. Objectif : obtenir 10 milliards d’euros d’ici 2028, avec des candidatures taillées sur mesure pour les critères européens. J’avais fait beaucoup d’efforts pour suivre le cahier des charges technique. Et ces 90% de Coréens qui utilisent les services se sont retrouvés bien embêtés pendant les quelques heures de la panne. Puis, face aux difficultés du marché, cet acheteur a renié ses promesses. J’ai perdu confiance dans le négoce et compris qu’il n’y avait plus d’avenir pour les vraqueurs comme moi. Le feu s’est déclaré le 15 octobre dernier dans le datacenter de la société SK C&C à Pangyo, au sud de Séoul. Bordeaux vendait moins et s’enfonçait dans la crise. Un plan d’arrachage a été mis en place. Si l’incendie a rapidement été maîtrisé, l’accès aux différentes applications a mis davantage de temps à être rétabli. Comme toutes les collectivités, la Région a dégainé son plan de sobriété pour atteindre 10 % d’économies d’énergie. Quelle a été votre réaction ? J’ai saisi l’opportunité en arrachant 3 ha. La prime étant à 15 000 euros/ha (la première année, dégressif ensuite), j’ai donc touché 45 000 €. Hong Eun-taek, le désormais seul PDG de Kakao, a aussi déclaré que les utilisateurs de la plateforme allaient être indemnisés:"Nous allons établir une politique d'indemnisation pour toutes les parties prenantes, y compris les usagers et les partenaires, qui ont été touchés par cet incident. J’ai arraché sur les terroirs les moins qualitatifs, des cabernets sauvignon, dans une zone gélive où ils mûrissaient mal. Ces parcelles avaient quatre maisons autour et c’était mieux qu’il n’y ait plus de vignes à ces endroits-là." Kakao, mastodonte qui veut le rester Le groupe sud-coréen, qui compte 15. Ce sont aujourd’hui des prairies. La collectivité mise aussi sur la modernisation de l’hôtel de région d’ici 2027 ou sur le déploiement du photovoltaïque – 30 % des lycées seront concernés à terme – mais également sur une « rationalisation » de l’usage des micro-ondes et sur l’interdiction des chauffages d’appoint pour ses agents. Sur le même sujet Fait inédit, plus de 1 500 ha de vignes sont laissés en déshérence en Gironde. Une paralysie de la vie de plusieurs dizaines de millions de personnes, et ce dans tous les secteurs d’activité, qui inquiète le gouvernement. Sans débouchés commerciaux, certains baissent les bras et ne les entretiennent plus Comment avez-vous utilisé cette prime d’arrachage ? Cet argent m’a remis à flot et m’a permis d’investir pour développer mes ventes en bouteille. Il faut de la trésorerie pour stocker les vins, les élever, acheter les bouteilles… J’étais plus serein. Sur le même sujet Corée du Sud: condamné pour corruption, le patron de Samsung obtient une grâce présidentielle Afin d’éviter tout nouveau dysfonctionnement, l’entreprise au chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros (2021) a annoncé avoir investi 326 millions d'euros pour terminer la construction de son propre centre de données à Ansan. Ça m’a vraiment aidé. Avec mes deux employés, et moins de surfaces de vignes à travailler, on a pu se libérer du temps pour créer une affaire de prestation de services auprès d’autres viticulteurs. Kakao a également indiqué préparer la construction d’un second centre à Siheung, dont les travaux devraient débuter en 2024. C’est un complément de revenu appréciable. Aujourd’hui, 60 % des revenus de mon exploitation (18 ha) proviennent de ventes de raisins à d’autres viticulteurs, 35 % de la commercialisation en bouteilles et le vrac ne pèse plus que 5 %. Sur le même sujet S’adapter au dérèglement climatique et au réchauffement, un sujet sur le haut de la pile des viticulteurs en Gironde. Kees Van Leeuwen, professeur à Bordeaux Sciences agro, fait le point Si un nouveau plan d’arrachage voit le jour, que ferez-vous ? Sur le plan financier, je m’en sors. Arracher ne serait pas vital mais j’y penserai. J’aime mon métier et je n’ai pas envie d’arrêter. Je n’ai pas de successeur. Au-delà de mon cas, je milite pour un plan d’arrachage car le vignoble ne sait plus vendre tout ce qu’il produit. Des bouteilles à 1, 70 € dans les supermarchés, des cours du vrac scotchés depuis longtemps à 600 euros/tonneau (66 centimes/litre), c’est ça l’avenir de Bordeaux ? On laisse tomber les vignerons pris à la gorge ? La viticulture a besoin d’un plan social et je note que la distillation de crise menée il y a deux ans n’a rien réglé (1). Le marché ne s’est pas assaini. Sur les parcelles arrachées, on pourrait revenir à la polyculture (céréales). (1) 500 000 hl, soit l’équivalent de 10 % d’une récolte, avaient été détruits dans des distilleries. La suite de cet article est réservée aux abonné(e)s. Découvrez l'offre Premium : Le journal + L’accès à l'intégralité des articles depuis 1944 + l’Édition du soir + Le Club abonnés .