Comment le d ner kebab est entr dans la culture allemande

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Comment le dö ner kebab est entré dans la culture allemande

19/10/2022 12:18:00

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Les Echos

Comment le döner kebab est entré dans la culture allemande Créé il y a cinquante ans par des immigrés turcs à Berlin, le döner kebab s'est hissé au rang de plat national en Allemagne. Au point de devenir le meilleur baromètre de l'inflation outre-Rhin. La flambée des prix actuelle est à ce titre une réelle menace sur son pouvoir fédérateur. À Berlin, capitale du repas sur le pouce servi par les nombreux « Imbiss », ces snack-bars comparables à des stands de ravitaillement pour marathoniens urbains, l'inflation a son thermomètre : le döner kebab. Plat préféré des Berlinois, ce quart de pain pita fourré de viande grillée parfumée aux épices orientales, agrémenté de salade mélangée, d'oignons et d'une sauce plus ou moins pimentée, fut longtemps accessible pour 3,50 euros. Las ! Selon une enquête du groupe de livraison de repas Lieferando, le prix moyen atteignait en septembre 5,41 euros dans la capitale allemande, soit une augmentation de plus de 50 %. Lire la suite:
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FTactique cyrilmourinho annacarreau poke IamLepoy Le camion de Mustafa's Gemüse Kebap, dans le quartier de Kreuzberg, à Berlin.cybersécurité , a été démis de ses fonctions avec effet immédiat ce mardi, a annoncé le ministère de l’Intérieur., l'interprète du célèbre Bill, est revenu pour Télépro sur un de ses pires souvenirs du jeu culte.Comme il l'avait fait lors du premier procès il y a deux ans, Amar Ramdani a redit lors des débats qu'il n'avait « rien à voir » avec les attaques et le « terrorisme », contestant avoir fourni une aide quelconque. (Max Sher pour Les Echos Week-end) Par Publié le 19 oct. 2022 à 11:05 Mis à jour le 19 oct. Le ministère précise qu’un examen de ces allégations est en cours. 2022 à 11:08 À Berlin, capitale du repas sur le pouce servi par les nombreux « Imbiss », ces snack-bars comparables à des stands de ravitaillement pour marathoniens urbains, l'inflation a son thermomètre : le döner kebab.. Plat préféré des Berlinois, ce quart de pain pita fourré de viande grillée parfumée aux épices orientales, agrémenté de salade mélangée, d'oignons et d'une sauce plus ou moins pimentée, fut longtemps accessible pour 3,50 euros. Arne Schönbohm était sur la sellette depuis que plusieurs organes de presse s’étaient fait l’écho de sa proximité avec une association de conseil en cybersécurité, elle-même soupçonnée de contacts avec des services de renseignement russes. Las ! Selon une enquête du groupe de livraison de repas Lieferando, le prix moyen atteignait en septembre 5,41 euros dans la capitale allemande, soit une augmentation de plus de 50 %. Il a même grimpé jusqu'à 7,10 euros chez Mustafa's Gemüse Kebap, dans le quartier réputé branché de Kreuzberg. « Cela est d’autant plus vrai dans la situation de crise actuelle concernant la.) a racheté les droits du Bigdil. Ce montant n'a pourtant pas réduit la file d'attente de touristes venus du monde entier. Calé en tête des classements des guides touristiques, « c'est un passage obligé » , estiment John et Ajay. Après deux heures et demie d'attente, les deux trentenaires californiens dégustent leur sandwich au poulet en face du camion à l'effigie du propriétaire de ce spot berlinois. Cela ne sera pas une quotidienne. Son bob vissé sur la tête, Tarik Kara déclare vendre une moyenne de 600 sandwichs par jour. « Un aliment de base berlinois » L'inflation n'en reste pas moins un choc pour les Berlinois, en particulier pour les plus modestes. À l'entrée d'une banque alimentaire dans le quartier populaire de Neukölln dans le sud de la capitale, les clients les plus jeunes font de cette flambée tarifaire le symbole de leurs difficultés. Si on reprend cette émission, ça serait un format de prime selon moi. « Vous vous rendez compte, même le döner est hors de prix », s'exclame Andrea, 27 ans. Le fait que ce petit plaisir soit devenu un luxe montre, selon la jeune femme, à quel point sa situation est tendue. « Le döner kebab a toujours été la solution, jamais le problème » , soulignait en avril le quotidien local Berliner Zeitung « Attaque contre un aliment de base berlinois », le journal célébrait « un sauveur et un prestataire de services fiable : nourrissant, pratique, bon marché » . Le cuisinier Memis Sahin, avec un des sandwichs copieusement garnis de Mustafa's Gemüse Kebap. Max Sher pour Les Echos Week-end Son succès national l'atteste : il se vend outre-Rhin 550 tonnes de viande de döner par jour et autant est exporté dans le reste de l'Europe, selon l'Association des fabricants de kebabs turcs en Europe (ATDID). Avec 18.500 points de ventes maillant le territoire, dont 1.600 à Berlin, le sandwich turc surpasse les quelque 1. 430 filiales de McDonald's en Allemagne. La pandémie a même dopé sa popularité car les Imbiss sont restés ouverts et le kebab s'est invité sur le segment de la vente à domicile. En hausse de 30 % durant cette période, le chiffre d'affaires annuel qu'il génère hors boisson, dépasse 4 milliards d'euros, contre 3,5 milliards d'euros pour la chaîne de fast-food américaine en 2021. Consécration ultime, l'hôtel Adlon, qui accueille à Berlin stars et hôtes politiques de marque, a adopté en 2018 le döner kebab. Il figure à la carte des plats nationaux, au même titre que la currywurst, l'autre hit berlinois. Dans une ambiance feutrée, le sandwich au pain toasté, rehaussé d'une crème de truffe, est ici servi sur une assiette avec couverts en argent. On hésite puis c'est finalement avec les mains que le quart de pita fourré de généreuses tranches rosées de veau, marinées à la truffe et accompagnées de chou rouge, de tomates et de larges copeaux frais du champignon à l'arôme long en bouche, sera le plus facilement apprivoisé ! Consécration hôtelière À 29 euros, « c'est la noblesse absolue du döner ! Les familles, les hommes d'affaires, les touristes, tous ceux qui veulent goûter l'interprétation par l''Adlon' de ce plat typique le commandent » , précise Stephan Eberhard, le chef du prestigieux hôtel. Si elle ne fait pas l'affaire des petites bourses, cette consécration fait la fierté des producteurs turcs. « C'est une très bonne chose pour l'image du döner », se félicite Remzi Kaplan, dans son large bureau installé dans le quartier populaire de Wedding. Il est le patron prospère d'un des plus gros producteurs de viande de kebab de la capitale qui en compte une petite vingtaine. À l'étage inférieur, où la température ne doit pas dépasser 10 °C pour des raisons d'hygiène, une dizaine d'ouvriers en blouse blanche et charlotte de chirurgien sur la tête empilent successivement sur des broches des disques de viande hachée et de la poitrine de veau en fines tranches. Les clients de Mustafa's sont souvent des touristes, l'échoppe étant en tête des classements des guides touristiques. Max Sher pour Les Echos Week-end L'un d'eux sculpte ensuite ce monticule en forme de cône à l'aide d'une longue lame, version moderne du sabre que les soldats ottomans utilisaient pour trancher la viande qui grillait alors à l'horizontale au-dessus du feu. Cinquante tonnes sont produites par jour puis congelées par le groupe Kaplan pour la version verticale germano-turque de ce plat ancestral. L'entreprise fabrique aussi son propre pain et détient un début de chaîne d'Imbiss branchés lancés à Berlin par la fille de Remzi Kaplan, Belgin. La famille maîtrise ainsi toute la chaîne du kebab. Fier de ressortir ses photos avec Angela Merkel ou le président allemand Franck-Walter Steinmeier honorant ses broches, le petit homme rond à la moustache grisonnante affiche un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros. Exportateur dans seize pays, il ne compte pas s'arrêter là. L'entrepreneur dont le nom signifie « Tigre » en turc est d'ailleurs en passe de déménager ses 150 salariés un peu plus au nord, dans un bâtiment deux fois plus grand, de 12.000 mètres carrés. L'intégration complexe des immigrés turcs Le parcours de ce chef d'entreprise sexagénaire, comme celui de Tarik Kara, d'un peu plus de dix ans son cadet, retrace l'histoire de l'intégration complexe de la communauté turque en Allemagne. Un pays auparavant très homogène de « mangeurs de patates », dont les kebabs restent la cible régulière d'attaques racistes, indique Eberhard Seidel. Le sociologue, auteur de Döner, une histoire culturelle germano-turque, rappelle que les immigrés turcs ont d'abord été appelés en renfort dans les usines allemandes dans les années 1960 avec des contrats de « travailleurs invités » (« Gastarbeiter ») d'un an, qui ont ensuite été pérennisés. Resté auprès de ses grands-parents dans l'ouest de l'Anatolie, Remzi Kaplan n'a ainsi rejoint ses parents qu'en 1971, deux ans après le départ de ces derniers pour l'Allemagne. Ceux de Tarik Kara le confient à ses grands-parents alors qu'il n'a que trois mois. Il ne ralliera Berlin que onze ans plus tard. « J'ai vécu mon arrivée comme un arrachement », raconte cet enfant de Samsun, en bordure de la mer Noire. S'il est depuis devenu un vrai titi berlinois, il n'oublie pas à quel point le choc pétrolier a affecté l'intégration de la communauté turque. Légumes grillés ou marinés, oignons frais, poulet rôti, féta émiettée : une des nombreuses combinaisons du döner kebab. Max Sher pour Les Echos Week-end Les ouvriers immigrés deviennent fin 1973 persona non grata. Seuls ceux qui disposent d'un contrat de travail peuvent conserver leur permis de séjour. La création d'entreprise leur étant quasi interdite, beaucoup de Turcs comme le père de Ramzi Kaplan passent par un homme de paille pour lancer l'activité qui garantira leur maintien en Allemagne. Peu gourmandes en capital, les broches de viande commencent alors à fleurir dans les rues de Berlin. C'est dans le quartier alternatif de Kreuzberg, par ailleurs point de ralliement de la communauté turque, que s'ancre d'abord le döner. « Toutes les conditions étaient réunies pour le voir prospérer sur cette scène un peu rebelle et ouverte à de nouvelles expériences gustatives », analyse Eberhard Seidel. L'augmentation du chômage et la vague de rationalisation qui frappe l'industrie allemande dans les années 1980 élargissent la demande de döner au prolétariat allemand. Au point qu'en 1983 le quotidien berlinois Tagesspiegel évoque la concurrence du kebab sur la currywurst, témoigne Eberhard Seidel. Racisme ambiant Le racisme ambiant qu'entretient la crise économique va paradoxalement doper l'offre. Fin 1981, un décret du Sénat de Berlin prévoit notamment l'expulsion de tout étranger adulte ne pouvant témoigner de cinq ans de séjour ou d'un contrat de travail. De quoi renforcer l'esprit entrepreneurial turc : la communauté va créer 100. 000 emplois au cours de la décennie. La chute du Mur donne un nouveau coup de fouet au secteur. La légende veut qu'Angela Merkel ait dépensé ses premiers deutsche marks pour ce sandwich exotique. Enfant de Berlin-Est, le chef cuisinier de l' Adlon se souvient avec nostalgie de son premier döner à l'âge de 9 ans, en 1990. « Au-delà de la bockwurst, des boulettes ou de la potée de pommes de terre, il y avait peu de choix en matière de plats à l'Est. Le döner a constitué un vrai rafraîchissement », remarque Stephan Eberhard. Mustafa's Gemüse Kebap, le camion de Tarik Kara vend près de 600 döner par jour, malgré un prix dépassant les 7 euros. Max Sher pour Les Echos Week-end À l'instar de Remzi Kaplan qui flaire tôt l'opportunité, nombre d'immigrés de deuxième génération se lancent alors à l'assaut de Berlin-Est et du reste de l'ancienne RDA. Tarik Kara fait ses armes dans le snack-bar de son oncle à Eberswalde au nord de Berlin, près de la frontière polonaise. De son côté, Remzi Kaplan se remémore les broches qu'il confectionnait lui-même à domicile avec son frère cadet, à raison d'une tonne par jour distribuée aux nouveaux Imbiss turcs. Un travail de titan qui s'est progressivement industrialisé et standardisé au gré de scandales sur la qualité de la viande. Lire aussi : .
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