Black bloc à Paris ' Ils cassent au nom d une idé ologie avec des objectifs ciblé s' Black Bloc - Grève HEAD TOPICS
Black bloc à Paris ' Ils cassent au nom d une idé ologie avec des objectifs ciblé s'
18/10/2022 22:59:00 Black bloc à Paris ' Ils cassent au nom d une idé ologie avec des objectifs ciblé s'
Black Bloc Grève
La source Marianne
Black bloc à Paris : 'Ils cassent au nom d’une idéologie avec des objectifs ciblés' Alors que des dizaines de milliers de grévistes défilent dans la rue, des militants encapuchonnés et adeptes de la violence sont apparus à la marge de certains cortèges syndicaux, comme à Paris. Thierry Vincent, collaborateur à « Marianne », vient de publier Dans la tête des black bloc s, une enquête sur ces activistes anticapitalistes et pro-violences. Interview. : Pourquoi le « black bloc » fait-il son retour cet automne ?loi TravailIls ne cassent pas n’importe quoi. Ils cassent ce qu’ils considèrent être, à tort ou à raison, des symboles du capitalisme : des banques, des assurances, des agences immobilières, du fast-food, des McDo… Ils ne vont jamais s’en prendre aux petits épiciers du coin. Sur tout le parcours, dimanche, les cafés sont restés ouverts. Mais cette casse « ciblée » connaît parfois des dérapages : une fois, j’ai assisté à une tentative de casse d’un Franprix. Un black bloc me dit : « Lire la suite:
Marianne » L’Ukraine accuse la Russie d’avoir enlevé deux employés alors que trois frappes ont touché Kyiv Elle tombe enceinte alors que son mari a subi une vasectomie Un détail la perturbe alors qu'elle est en train d'allaiter son bébé, le diagnostic sera terrible Iran : l’UE sanctionne la police des mœurs et dignitaires alors que le bilan des morts s’alourdit Ballon d Or 2022 comment Karim Benzema s est-il imposé comme favori
PODCAST - Dans cet épisode de 'Focus', Julien Sellier revient sur le fabuleux destin de Karim Benzema. Lire la suite >> Bla-Bla-Bla…Black Block. Après chaque manif un petit article pour nous expliquer qui sont ces casseurs. Nous ce que l’on veut, c’est qu’ils soient mis hors d’état de nuire. Ils cassent pour justifier la répression policière en accords avec les politiques? L’Ukraine accuse la Russie d’avoir enlevé deux employés alors que trois frappes ont touché KyivAlors que le directeur de la centrale nucléaire de Zaporijjia accuse la Russie d’avoir enlevé deux employés, Kyiv s’est réveillé ce mardi des trois frappes qui ont touché les installations électriques. Une situation que dénonce le président Ça vaudra une petite salve en plus et une présence militaire justifiée à des fins de securité Elle tombe enceinte alors que son mari a subi une vasectomieTrois semaines après avoir subi une vasectomie, un homme a appris de la part de sa femme, Amber, qu’ils allaient devenir parents. Une annonce... La vasectomie n'est pas sure à 100%, comme c'est le cas pour tous les moyens de contraception qui existent. Un détail la perturbe alors qu'elle est en train d'allaiter son bébé, le diagnostic sera terribleA 36 ans, Jessica Parsons a appris une terrible nouvelle après avoir découvert une grosseur sur son sein. La jeune maman appelle les femmes et... Iran : l’UE sanctionne la police des mœurs et dignitaires alors que le bilan des morts s’alourditAlors que l’ONG Iran Human Rights dénombre 122 morts en Iran depuis le décès de Mahsa Amini, la communauté européenne a publié lundi une liste de sanctions qui inclut la police des mœurs. Procès du crash du Rio-Paris : les derniers mots des pilotes vont résonnerEn 2009, le vol AF447 s’abîmait en mer. Le son de l’enregistreur de vol sera diffusé lundi lors d’un huis clos partiel au procès d’Air France et Airbus. TVigoureux TVigoureux Le titre de ce tweet fait un peu « revivez la tragédie en direct » c’est un peu maladroit, non ? Refus d’obtempérer mortel à Paris : l’un des policiers mis en examen et placé sous contrôle judiciaireDeux fonctionnaires, interrogés par l’IGPN, avaient tiré sur un conducteur vendredi soir dans le XIIe arrondissement de la capitale. Ce dern (Ed.publié le 18 octobre 2022 à 11h00 Le président Zelensky a annoncé sur twitter que «Depuis le 10 octobre, 30% des centrales électriques ukrainiennes ont été détruites, provoquant des pannes massives dans tout le pays» provoquant des coupures de courant « massives » à l’approche de l’hiver.© Closermag.. L’Observatoire, septembre 2022), un ouvrage écrit reconnaît-il par « fascination morbide et idéaliste pour le noir anarchiste » . Entretien. De nouvelles installations électriques ont été touchées mardi par , au lendemain d’attaques russes lancées avec des drones kamikazes dans la capitale ukrainienne, a annoncé la présidence. : Pourquoi le « black bloc » fait-il son retour cet automne ? Thierry Vincent : Il n’avait jamais vraiment disparu. Pour en savoir plus ou exercer vos droits, vous pouvez consulter nos. À part les trois années de glaciation dues au Covid, il est réapparu à chaque grande manifestation. Le maire de la ville, Vitali Klitschko, a indiqué que des explosions avaient été signalées dans l’arrondissement de Desnyanskyi, dans le nord-est de Kiev, après le bombardement d’une «infrastructure essentielle» . Aux 1er-Mai de 2021 et de 2022 ont eu lieu des affrontements assez sérieux. J'avais aussi allaité mon fils Stanley, donc je savais que mes seins pouvaient changer et être un peu différents. Mais depuis 2016 et la loi Travail où le black bloc à la française émerge de manière massive, il est là à toutes les manifestations sociales d’ampleur. Plusieurs quartiers de Dnipro étaient sans électricité, selon le gouverneur local. Ces 16 et 18 octobre, en tête du cortège à Paris, des dizaines de ces activistes se sont faufilés, encapuchonnés, gantés, tenant des parapluies et jetant des pavés en direction des policiers. Parmi eux plusieurs ont saccagé un concessionnaire BMW, une enseigne de la Société générale… Cassent-ils à l’aveugle ? Ils ne cassent pas n’importe quoi. L’eau et l’électricité y étaient coupées, a précisé sur les réseaux sociaux le maire Serguiï Soukhomline. Ils cassent ce qu’ils considèrent être, à tort ou à raison, des symboles du capitalisme : des banques, des assurances, des agences immobilières, du fast-food, des McDo… Ils ne vont jamais s’en prendre aux petits épiciers du coin. Sur tout le parcours, dimanche, les cafés sont restés ouverts. «En cinq minutes, il y a eu deux séries d’explosions dans la ville» , a expliqué le maire Igor Terekhov. "Je sens que je peux vraiment faire confiance à l'équipe qui prend soin de moi, ce qui rend une situation très difficile tellement plus facile, a-t-elle assuré. Mais cette casse « ciblée » connaît parfois des dérapages : une fois, j’ai assisté à une tentative de casse d’un Franprix. Un black bloc me dit : « C’est un symbole de la grande distribution. » Oui, enfin, on va surtout emmerder les gens du quartier… Et il y avait des employés apeurés derrière. Mais c’est une exception. Dans votre livre vous faites une distinction contre-intuitive entre « black blocs » et « casseurs »… Mais la police la fait aussi. Un policier, que je cite dans le livre, explique que les casseurs sont des gens qui se foutent du mot d’ordre de la mobilisation : ils y vont pour profiter du chaos, piller ou défouler leurs pulsions violentes. On l’a vu en 2006 lors des cortèges anti-CPE : des bandes de banlieue, selon la police, agressaient les petits jeunes et piquaient leur portable. Le black bloc ne pille pas. Il casse au nom d’une idéologie avec des objectifs ciblés, dont on peut discuter de la pertinence, sans s’attaquer au boulanger du coin. Ils ne « s’infiltrent » pas comme on l’entend souvent : ce sont des manifestants qui ont un mode de manifestation radical et violent. En quoi le fait de saccager certains magasins et de violenter des policiers relève-t-il de la politique ? Quand vous cassez au nom d’une idée, ou même que vous tuez au nom d’une idéologique politique, aussi mauvaise soit-elle, c’est un acte politique dans l’esprit de celui qui le commet. Le fait de casser une banque « parce que c’est un symbole du capitalisme », ça différencie cet acte du simple vandalisme. Cela diffère aussi de l’acte mercantile de voler. À titre personnel, je suis tout de même circonspect sur l’efficacité de ce genre d’action dans leur perspective révolutionnaire. En quoi ça nuit au capitalisme ? En pétant une banque, ils ne feront pas s’écrouler le capitalisme. Ils le savent bien. En général, ils disent que c’est une casse symbolique. Mais ils montrent aussi leur radicalité et l’existence d’une contestation révolutionnaire, en essayant convaincre le grand public des méfaits du capitalisme. Sauf qu’en fait, ça marche pas. Ils diront que c’est à cause de la désinformation médiatique… Ils essaient parfois de faire un effort de communication, parfois avec de l’humour. Je me souviens d’un distributeur de billets explosé : le black bloc avait tagué « Tiens voilà tes aggios » et « Il avait avalé ma carte » . Ensuite, est-ce que c’est si impopulaire que ça ? Je m’étonne qu’on pleure autant sur des vitrines de banque. Je pleure plus sur des policiers qui peuvent être blessés. Cassent-ils au nom d’une idéologie construite ou par nihilisme pur ? Il y a une frange qui relève du hooliganisme. Souvent, ils se réclament d'une idéologie relativement construite : anarchisme, communisme-libertaire avec pour référence Rosa Luxembourg, marxisme-léninisme… Il y a aussi des maoïstes en plein revival , mais aussi des situationnistes, et bien sûr des antifas. Leur point commun est d’être révolutionnaire et de vouloir renverser le capitalisme. Comment parviennent-ils à participer à une manifestation avec des armes et des équipements, alors que le dispositif policier d’encadrement filtre souvent les entrées ? Ce n’est pas toujours le cas. Mais c’est en effet très filtré. Ils sont très malins, sinon les policiers les arrêteraient tous. Les lunettes de piscine vont dans les chaussettes. Les masques à gaz sont planqués. Et souvent, ce sont les femmes qui transportent ce matériel : ne pouvant être palpée que par une femme policière, ça passe mieux. Surtout, beaucoup ont au départ des looks très sages : polo, chemise, casual , propres sur eux… On dirait même des petits étudiants de droite bien sous tous rapports. Pas des punks ni des forbans. « Les membres du Black Bloc restent très"blancs", ce qui leur pose problème parce qu’ils se voient en défenseurs de la banlieue. » C’est compliqué de fouiller tout le monde avec six sorties de métro. Mais, même quand tout le monde est fouillé, quand tout le mobilier urbain a été enlevé en prévision [comme lors des cortèges de gilets jaunes fin 2018 N.D.L.R. ] ils ont parfois ces clés de facteur qui permettent d’ouvrir des immeubles. Ils gardent du matériel en avance dans les halls ou les locaux poubelle. J’en ai même vu qui louaient des Airbnb à 15 pour y placer du matos à l'avance. Sur l’application Signal, ils se préviennent des lieux de fouilles, ce qui leur permet de déjouer la surveillance. Les parapluies ça sert à se planquer, à ne pas être identifié. Après, ils enlèvent leurs fringues noires, les abandonnent, et parfois ils les brûlent, pour être sûrs de ne laisser aucune trace ADN. Quels sont les rapports entre ces émeutiers en noir avec les autres manifestants et les organisations ? Au beau fixe ? Pas du tout ! Syndicats et black bloc, ce sont les meilleurs ennemis du monde. Le service d’ordre de la CGT autrefois les empêchait de nuire. C’est pas des amis. Mélenchon, à chaque fois, se dissocie des violences. Mais il n’y a pas d’un côté les méchants casseurs et de l’autre les gentils manifestants. La frontière est poreuse. Ce qui définit un black bloc, c’est qu’il s’anonymise et s’habille en noir. Certains peuvent appartenir à la CGT. Évidemment la grande majorité des manifestants n’est pas dans le Bloc et ne souhaite pas qu’il y ait de la casse. Mais ce « cortège de tête », ne passe pas à l'action contre l’avis de tous les manifestants. C’est minoritaire, mais il y a des gens qui les soutiennent. Je me souviens de cette mamie de la GT qui applaudissait les black blocs… Dimanche et mardi, des policiers de la BRAV-M ont chargé le « bloc » en pleine action. Au fil des ans, comment a évolué la riposte policière face à ces émeutiers ? On semble découvrir qu’il existe une gauche révolutionnaire. Si vous regardez les manifs des années 70, il y a des manches de pioche et des cocktails Molotov à chaque manifestation… Avant, le maintien de l’ordre acceptait une certaine violence – quelques vitrines de banque étaient cassées – plutôt que de charger dans le tas et de risquer de faire un mort. C’est le syndrome Oussekine . Maintenant c’est tolérance zéro. Les flics sont sur le côté pour empêcher que la moindre banque soit pétée. Ce qui n’est pas très malin à mon sens : ils sont à touche-touche avec les manifestants. Très vite, ça peut partir en vrille. Qui se cache sous les cagoules ? Au départ, ce sont plutôt des classes moyennes à capital culturel élevé : fils de prof, d’intermittent du spectacle, de monteur, de comédien, de journaliste. Pas mal d’étudiants et de banlieusards. Avec souvent des parents politisés à gauche. Depuis quelques temps ça change un peu, on retrouve des milieux plus populaires. Ceux-là viennent des stades de foot, ce sont des anciens « ultras » et hooligans, notamment à Paris avec la tribune Auteuil. Certains viennent des mouvements contre les violences policières, par exemple ceux qui participaient aux mobilisations du comité Adama . La jonction avec les banlieues est un peu compliquée, mais ça commence à se faire. Ça reste très « blanc », ce qui leur pose problème parce qu’ils se voient en défenseurs de la banlieue. Et le troisième canal, ce sont des gilets jaunes qui sont passés du jaune au noir. N’importe quel candidat à l’émeute peut-il rejoindre le Black bloc ? Il suffit de s’habiller comme eux. En portant un k-way North Face, en s’habillant en noir, en jetant des cailloux sur les flics, vous faites partie du bloc. Ils ne se connaissent pas forcément entre eux. Il y a certes des petits groupes affinitaires, informels, plus constitués qui préparent en amont, et qui sont plus compliqués à pénétrer. Mais il y a tous les autres. Je me souviens de ce témoignage d’un black bloc : il disait « le gars à côté de moi, je le connais pas, je l’ai jamais vu, je le reverrai peut-être jamais, mais je lui fais confiance comme mon frère ». Par .