La grandiose leç on de « Choses » du Louvre HEAD TOPICS
La grandiose leç on de « Choses » du Louvre
17/10/2022 22:56:00 La grandiose leç on de « Choses » du Louvre
La source Les Echos
La grandiose leçon de « Choses » du Louvre Le Musée du Louvre présente une giga-exposition consacrée à la manière dont les artistes se sont intéressés à la nature morte, autrement dit à la représentation des objets qui les entourent. De l'art égyptien à l'art contemporain, une exposition remplie de chefs-d'oeuvre anciens et modernes. Mis à jour le 17 oct. 2022 à 18:14« Dans notre monde bavard, les artistes nous invitent à prêter attention à tout ce qui est silencieux et minuscule »Lire aussi :Sauvagerie du quotidienLa commissaire s'est plusieurs fois amusée à faire des parallèles. Le plus remarquable - un pont dans l'histoire de l'art -, place une grande nature morte de Matisse, peinte en 1915 près d'une autre réalisée par le flamand Jean Davidsz de Heem (1606-1684) qui lui a servi de modèle. La version originelle en clair-obscur est exceptionnellement installée tout contre celle, cubiste, qui travaille les ombres à l'aide de gros traits noirs, en contraste avec un vert émeraude. Lire la suite:
Les Echos » Natures mortes : au Louvre, «les Choses» de la vie Musée d’Orsay : longtemps oubliée, Rosa Bonheur, reine de la peinture animalière, retrouve enfin sa couronne Poitrine nue sous une robe étincelante, Olivia Wilde irradie le gala du musée des Oscars à Los Angeles Julia Roberts radieuse, George et Amal Clooney amoureux comme jamais : les stars se sont bousculées au gala du musée des Oscars Ne vous taisez pas Elkabbach
Le journaliste star publie ses Mémoires. Il y raconte plus d’un demi-siècle dans l’intimité des grands de ce monde. Crépitant. Lire la suite >> Natures mortes : au Louvre, «les Choses» de la vieUne riche exposition rassemble dans une scénographie intelligente des natures mortes de toutes les époques. Où se révèle l’énergie d’un genre mal nommé et qui, loin d’être morbide, questionne notre rapport au monde. Musée d’Orsay : longtemps oubliée, Rosa Bonheur, reine de la peinture animalière, retrouve enfin sa couronneLe musée d’Orsay consacre du 18 octobre au 15 janvier à la peintre animalière du XIXe siècle sa première rétrospective parisienne, à l’occas Rosa Bonheur, une artiste redécouverte en son château de Seine-et-Marne Poitrine nue sous une robe étincelante, Olivia Wilde irradie le gala du musée des Oscars à Los AngelesA 38 ans, la réalisatrice de Don't Worry Darling s'est présentée au gala du musée de l'Académie des Oscars, baptisé le Museum Of Motion Pictures, à Los Angeles, dans une robe tout en transparence. Julia Roberts radieuse, George et Amal Clooney amoureux comme jamais : les stars se sont bousculées au gala du musée des OscarsLes stars ont été nombreuses et éblouissantes au gala annuel de l'Academy Museum of Motion Pictures, qui organise les Oscars. Avec notamment une Julia Roberts sublime et George et Amal Clooney toujours aussi complices. Spectacles, musée, Halloween... Que faire en famille pour les vacances de la Toussaint près de Lille ?En manque d'inspiration pour les sorties de ces vacances ? Voici quelques idées d'activités pour profiter pleinement de la Toussaint en famille du côté de Lille ! En photos, 6 femmes donnant le sein au musée, restau, parc... La campagne pour défendre l'allaitement dans les lieux publicsEn marge de la semaine mondiale de l'allaitement maternel, du 17 au 23 octobre, la marque de vêtements spécialisés Tajinebanane lance une vaste campagne d'affichage à Marseille, Paris et Bruxelles. Luis Egidio Meléndez, « Nature morte avec pastèques et pommes dans un paysage », 1771.Article réservé aux abonnés Une riche exposition rassemble dans une scénographie intelligente des natures mortes de toutes les époques.ion du bicentenaire de sa naissance.Par Léa Mabilon il y a 1 heure , il y a 33 minutes Plein écran Olivia Wilde lors du gala annuel de l'Academy Museum à Los Angeles. (© Photographic Archive Museo Nacional del Prado) Par Publié le 17 oct. 2022 à 17:52 Mis à jour le 17 oct. Développer «Burlesque» (2008) de Glenn Brown. 2022 à 18:14 Au Louvre on se croirait au bon vieux temps d'avant le Covid : le tourisme de masse est réapparu avec sa cohue et ses files d'attente sous la Pyramide, mais c'est aussi le retour d'une programmation d'une ambition extrême. La nouvelle exposition baptisée d'un titre anodin « Les Choses » est une démonstration de force de l'institution : son contenu est époustouflant. La commissaire Laurence Bertrand Dorléac préférant reléguer au rang de sous-titre cette dénomination (« qui n’a jamais satisfait personne , balaie-t-elle, au contraire de celle, anglaise, de still life» ), le show s’intitule «les Choses». L'historienne de l'art Laurence Bertrand Dorléac a mené une exploration toutes époques confondues sur l'idée de la nature morte. À cette occasion, Olivia Wilde, 38 ans, a joué les audacieuses en optant pour une robe tout en transparence, parsemée de strass, et portée sans soutien-gorge, signée Alexandre Vauthier. « Dans notre monde bavard, les artistes nous invitent à prêter attention à tout ce qui est silencieux et minuscule » , déclare-t-elle. En peinture, en sculpture, en mosaïque, en film… Les œuvres viennent de partout et de toutes les époques, de la préhistoire à nos jours, accrochées sans distinction chronologique, mais dans des vis-à-vis étourdissants d’intelligence. On ressort KO de cette suite de chefs-d'oeuvre - exception faite de l'art contemporain, avec une sélection plus faible. Sur les 170 peintures et sculptures présentées en provenance de 70 musées, deux sections, situées au milieu du parcours, sont particulièrement fascinantes. Il s’agit plus ici d’une sensibilité aux choses et aux œuvres, plus que d’une démonstration historique. « La Bête humaine » parle surtout de l'utilisation de l'image des animaux morts par les peintres pour incarner la souffrance. Lire aussi : Comment la nouvelle patronne du Louvre veut « réenchanter » le plus beau musée du monde Une puissance picturale choc, à commencer par ce lièvre, tête en bas dont les pâtes écartelées ressemblent aux jambes d'une femme, qui a été peint vers 1730 par le génie de la nature morte, Jean Siméon Chardin. Car. L'un des auteurs de l'Encyclopédie, Denis Diderot disait de lui, à propos de ses remarquables natures mortes, présentes en plusieurs versions dans l'exposition, qu'il admirait sa manière d'éclairer les objets de l'intérieur. Sauvagerie du quotidien Près de quatre-vingts ans plus tôt, Rembrandt figure le sommet de la sauvagerie du quotidien, la vérité crue : un boeuf à l'équarrissage, toutes entrailles dehors avec ses effets de lumière grandioses sur la chair rougeoyante. Dans le fond, une domestique, espiègle, penche la tête pour donner un peu de légèreté à la scène. Virtuosité plastique : Jean-Antoine Houdon (1741-1828) a sculpté « La grive morte » dans le marbre d'un petit bas-relief qui sort littéralement du tableau. Le volatile pend, en relief, comme fossilisé. Il est habilement placé près d'une toile, « Nature morte aux trois oiseaux morts » version polychrome du même thème par le spécialiste des natures mortes de chasse : Jean Baptiste Oudry (1685-1755). La commissaire s'est plusieurs fois amusée à faire des parallèles. Le plus remarquable - un pont dans l'histoire de l'art -, place une grande nature morte de Matisse, peinte en 1915 près d'une autre réalisée par le flamand Jean Davidsz de Heem (1606-1684) qui lui a servi de modèle. La version originelle en clair-obscur est exceptionnellement installée tout contre celle, cubiste, qui travaille les ombres à l'aide de gros traits noirs, en contraste avec un vert émeraude. Goya, vers 1808, s'attache au détail d'une tête de mouton, présentée avec son oeil glauque placé près d'un quartier du corps de l'animal. Il faut situer le contexte : les conflits napoléoniens en Espagne… A la même époque, Géricault passe en peinture au stade ultime. Il a volé dans une morgue un bras et un pied d'homme. On dit que cette nature vraiment morte pourrait être une séquence d'entraînement avant son morceau de bravoure, « Le Radeau de la Méduse » . Solitude de l'artiste Dans la salle suivante, afin d'exprimer la solitude de l'artiste qui s'entoure d'objets, figure une icône calme et poignante peinte par Van Gogh en 1889 : sa chambre à Arles. Une obsession : il l'a peinte trois fois en quelques mois, pour raconter le lit de petit garçon, les tableaux au mur, la simplicité désirée. La partie surréaliste de l'exposition correspond certainement à l'âge d'or de la représentation des « Choses ». Dali époustoufle avec une grande peinture « Nature morte vivante » de 1956 qui mélange, dans un style hyperréaliste, vue de mer, table dressée, formes géométriques et sexualité. Enfin la vraie surprise théorique de cette exposition tient au classement dans le rayon de la nature morte du fameux et désormais iconique « Porte-bouteilles » de Marcel Duchamp. Ou comment l'un des premiers objets transformés en oeuvre d'art sous la dénomination de « Ready-made », par la magie même de la décision de l'artiste, entérine une nouvelle société : celle de l'ère industrielle où la consommation est reine. Nous sommes seulement en 1914. Les meilleurs artistes sont des visionnaires. L'écrivain portugais Fernando Pessoa, cité dans l'exposition, disait : « Les choses n'ont pas de signification. Elles ont une existence. » Les peintres donnent aussi une existence, une âme aux objets qu'ils représentent. Salvador Dali, « Nature morte vivante » (« Still Life-Fast Moving »), 1956. © The Dali Museum/Salvador Dalí, Fundació Gala-Salvador Dalí, Adagp, 2022 Les Choses. Une histoire de la nature morte Exposition .